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I48 BIBLIOGRAPHIE Si l'on me permet de citer ici une note gaie, voici ce dont je n'ai pu m'empêcherde sourire. Après avoir parlé des fils du Ciel et de leurs envois, l'auteur du Dictionnaire ajoute : — « Je fais des vœux pour que M. Wang Kieng-Ding « vienne étudier l'art européen à ce congrès universel, et « je suis sûr qu'à son retour au céleste empire, il le dotera « d'un art nouveau. Qui empêcherait, du reste, legouver- « nement chinois de prendre des professeurs à Paris ?» — Revenons donc en France, s'il vous plaît, et tout près de nous. M. Véron parle avec éloge de nos peintres Lyon- nais : de Chenavard, Paul Flandrin, Appian, Lays, Castex- Dégrange, Maisiat, Sicard, Compte-Calix, Beauverie, de Mme Puyroche-Vagner, M. Arthur de Gravillon, etc., et de nos artistes Dauphinois, d'Hébert, de Layraud, de Fontaine, d'Apvril, de Max-Monier de la Sizeranne, de Célestin Blanc, de Ding, d'Irvoy, etc., car Lyon et notre province savent si bien sourire aux Beaux-Arts. <, J'ai remarqué avec grand plaisir que beaucoup de dames et de jeunes filles ont exposé de charmantes toiles, des aquarelles, des statues, entre autres, celle de Jeanne d'Arc. Au premier rang il faut citer : Mme Henriette Browne, M l k Nelly Jacquemard, Mme la baronne Nathaniel de Ros- child, Mme de Beaumont-Castries, enfin tout un gracieux bataillon féminin, bien digne de comprendre les joies nobles et pures des travaux artistiques. — « Décidément, dit M. Véron, après avoir fait l'ana- « lyse des ravissants tableaux de cette dame, Mme H. « Browne est un peintre-poète de la plus haute race, et je ne « comprends pas qu'un talent à la fois aussi fin, aussi gra- « deux et aussi original, n'ait point déjà eu la croix comme « MIle Rosa Bonheur ! car assurément, les talents comme « celui de Mme H. Browne méritent depuis longtemps cette « haute distinction accordée à des peintres qui ne sont