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404 LE THSTÀMOT D ' U X LYONNAIS
blé. Le ravaleur, c'est-à -dire celui qui failles moulures sur
place, sur le tas, comme on dit, gagne environ un tiers de
plus que l'ébaucheur, et reçoit un salaire de quatre fois et
demie à huit fois trois quarts plus élevé qu'en 1662 (1).
Voici un autre terme de comparaison qui pourra être mis
en regard du prix du blé et du taux des salaires. 11 a cela
d'intéressant que je le tire de notre sujet. Il s'agit du prix
de la terre.
Si l'on a lu l'inventaire reproduit plus haut en note, on
a vu que Melchior de Mornieu possédait sur la commune
de Soucieux (Rhône), un domaine de 142 bicherées en
terres labourables, vignes et prés, tout entier en terrain de
rapport, sans friches, qui fut estimé pour l'époque de la
mort de Melchior, en 1689, 5500 francs. Cela fait à peu
près 38 fr. 70 la bicherée (la bicherée lyonnaise a 1293 mè-
tres carrés), sans tenir compte de la valeur des bâti-
Ci) Archives municipales : Registre H, 416.-], bâtiments de Saint-
Pierre :
21 octobre 1662. Manœuvres : 11, 12, 13, 14 et 15 sous (folio 169).
» » » Maçons : 18, 19, 20 et 263011s (folio 154).
7 » » Tailleurs de pierre: 16, 24, 25 et ^osous (folio 155).
» » » Scieurs de pierre de Seyssel : 15, 19, 29 et 30 sous
(folio 226).
M. Charvet a trouvé chez les Dames du 4e monastère de VAnticaille f°
226, pour l'année 177, maçons et manœuvres : 18, 29 et 30 sous. Il
est assez singulier que, daus l'espace de plus d'un siècle, et malgré l'a-
vilissement de l'argent par l'exploitation des mines du Guauaxato, le
chiffre des salaires n'eût pas changé davantage.
Pour noue comparaison avec l'époque actuelle nous nous sommes
servi des chiffres suivants, qui sont les salaires courants sur la place de
Lyon depuis 1870 :
Manœuvre, de 3 fr. à 3 fr. 50,
Maçon de 4 fr. à 4 fr. 50.
Tailleur de pierre, de 5 fr. Ã 5 fr. 50.
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