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                          BIBLIOGRAPHIE                    149
«   point de sa force. Et je ne vois pas pourquoi ce sexe dé-
«   licat, appelé faible et souvent plus fort que le masculin,
«   n'aurait point sa part dans ces encouragements méri-
«  tés. » —
   Bravo, M. Véron ! j'applaudis de tout cœur, — et mes
lecteurs feront ainsi que moi, — au vœu que vous formu-
lez, en faveur de ces natures exquises qui sont les sœurs des
Muses, et trouvent dans la peinture des jouissances d'élite,
en augmentant les trésors artistiques de la France.
   Maintenant, je résume mes impressions au sujet de ce
grand ouvrage, vaste encyclopédie qui renferme les œuvres
de onze années : ce monument est beau, large, élevé par
un esprit généreux, mais encore une fois impartial. Tous
les peintres ou sculpteurs, tous les artistes trouveront, à
leurs initiales, par ordre alphabétique, leurs travaux traduits
par une intelligence consciencieuse, avec une sûreté d'es-
thétique remarquable, avec un jugement exercé, sans parti
pris, sans mesquine rancune. Il n'y a là aucune distinction
de nationalité; devant l'art, il n'y a plus qu'un seul peuple,
le grand peuple de Dieu ; il n'y a plus qu'une manifestation,
celle de la passion artistique, éclairée du souffle d'en haut,
celle de la véritable fraternité qui trouve son lien magique
dans cette aspiration vers l'idéal qui ne disparaîtra pas en-
core, Dieu merci, de la sphère terrestre.

                                    ADÈLE SOUCHIER.

    Valence, 25 janvier 1879.