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                     MATTHIEU DE VAUZELLES.                       323
son frère, le prieur de Montrottier, sont les seuls de ses
écrits que le temps ait respectés. Le mémoire, qui est lui-
même tout un traité (37), est intitulé : Matthœi Vau-
zellii, advocati regii Lugduni, in consilium solenne
magnifici ac celeberrimi jur. utr, doctoris d. Scipionis
de Trigona, civitatis Placiœ, Sicilice ultra Farum regni,
in causa ardua, quotidiana et perquam difficili ultimœ
voluntatis, Confutatio (Lugduni, apud Joan. Tornse-
sium, M. D. LII). Il se termine par ces mots : Sic expli-
eantur leges citra Farum, « Voilà comment s'interprè-
tent les lois en deçà de Faro, •» qui contiennent une épi-
gramme à l'adresse de l'avocat de la partie adverse,
l'illustre et magnifique Scipion de Trigona, qui se disait
originaire de Pace, en Sicile, au delà du cap Faro.
    Matthieu de Vauzelles est encore l'auteur, si l'on en

   (37) En quelques mots, voici quel était l'objet du procès. Pierre
Peyron, notaire, a institué héritières de ses biens, chacune pour
moitié, ses deux filles, Jeanne et Marguerite. Si l'une d'elles meurt
avant l'autre sans laisser d'enfants, sa part sera dévolue à la survivante
Si les deux sœurs décèdent sans postérité, il leur substitue les
enfants de Jean Peyron, son frère. — Après la mort du testateur,
arrivée l'an 1500, Jeanne et Marguerite se marient : Jeanne a dès
enfants, et meurt ; Marguerite , longtemps après, décède à son
tour, mais sans laisser de postérité, et par testament elle institue
Jean de Vauzelles, prieur commendataire de Montrottier, son léga-
taire universel, quoique étranger, et malgré l'existence de Pierre
Peyron, fils de feu Jean Peyron, frère du testateur. — Qui recueil-
lera la succession de Marguerite ? Les enfants de Jeanne, Pierre Pey-
ron, neveu du testateur, ou Jean de Vauzelles institué légataire uni-
versel 1 — Matthieu fait valoir les droits de celui-ci ; le célèbre Du-
moulin et trois autres avocats consultants prennent fait et cause pour
Pierre Peyron. Peut-être les juges ont-ils attribué l'héritage aux
enfants de Jeanne ; mais leur décision a jusqu'ici échappé à nos re-
cherches. — "Voir la consultation latine de Dumoulin, dans la Biblio-
 thèque des coutumes par Berroyer et de Laurière (Paris, 1699, in-4a,
 p. 268).