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506                   MATTHIEU DE VACZELLES.

avocat, qui joua, en 1477, un rôle important dans la lutte
de la commune contre les prétentions séculières de l'au-
torité ecclésiastique (2). Il naquit à Lyon, dans les der-
nières années du xve siècle. « Je suis, écrivait-il lui-
même (3), originaire et citoyen de ladite ville, et m'en
puis louer et glorifier, comme fait ce bon jurisconsulte
Ulpian, de ce qu'il estoit de la Phénitie, » Il montra de
bonne heure un goût prononcé pour les belles-lettres, et
particulièrement pour la jurisprudence, qu'il étudia sous
François de la Cour le-jeune {Franciscus de Curte ju-
nior, dit-il, olim prœceptor meus (4), (sans doute à Pavie.
Reçu docteur ès-droits, il fut choisi, dès 1517, par le
chapitre des comtes de Saint-Jean pour juge des terres
de l'église, office qu'il conserva jusqu'à sa mort (5), et

distinguèrent, Matthieu, dans la magistrature, George, dans les armes,
et Jean, dans l'Église, au point que les auteurs contemporains les
appellent les trois illustres frères-
   (2) Voir, aux archives municipales, les délibérations consulaires
des 23 et 25 novembre 1477. M. F. Rolle, archiviste adjoint de la ville
de Lyon, a bien voulu nous en adresser un extrait.
   (3) Dans son Traicté des Péages, p. 182.                                »
   (4) Matthœi Vauzellii.... Confutatio, etc., p. 18 (Voir plus loin).—
Franciscus de Curte junior, plus connu sous le nom de Franciscus
Curtius junior, était issu d'une famille noble et ancienne de Milan, que
le malheur des temps avait réduite à une extrême pauvreté. Adopté
par son onele, Franciscus Curtius senior, autre feélèbre jurisconsulte'
italien, il enseigna le droit à Pavie avec un grand succès, à deux repri-
ses différentes, après avoir été dans l'intervalle juge des appellations à
Mantoue. Il fut ensuite admis aux conseils de François 1". Fait pri-
sonnier par les impériaux en 1525, il obtint d'aller occuper une
chaire de droit à Padoue, et gagna ainsi de quoi payer sa rançon. Il
mourut d'apoplexie dans cette ville, le 27 juin 1533, laissant des
commentaires sur le Digeste (1533, in-fol.), quelques autres écrits de
jurisprudence et deux fils, qui furent eux-mêmes jurisconsultes. Il
 avait professé pendant quarante ans.
   (5) En 1517, Antoine Piochet, juge des terres de l'église, étant