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394                 LES FEUILLANS DE LYON.
Feuillants. L'archevêque de Ly«n, Camille de Neuville, érigea la
société le 30 mars 1668, et une approbation au petit livre susdit
fut signée par Morange, docteur en Sorbonne. On lit dans le
texte de cette pièce les considérations suivantes :
    « Les marchands de cette ville se peuvent servir de l'occasion
« de la vie de saint Hommebon, pour y puiser des exemples et
« connaître que, pour sanctifier le travail, il faut plus penser à
« Dieu que l'on ne fait ordinairement dans le torrent du négoce,
« et avoir plus de charité pour les pauvres et surtout pour les
« artisans qu'ils emploient, auxquels souvent plusieurs n'accor-
« dent pas le nécessaire de la vie, pour boire à plus longs traits
« leur sueur et s'engraisser de leurs travaux. »
    Le volume est terminé par huit méditations sur la vie et les
vertus de saint Hommebon et dans la troisième je rencontre une
 citation empruntée à saint Mathieu : Simile est regnum cœlorum
homini negotiatori, à laquelle citation il faut ajouter, d'après la
texte évangélique : quœrenti bonas margaritas ; ce qui signifie
que le royaume des cieux est semblable à un négociant qui
cherche à découvrir des perles fines ixm, 43). Le sens un peu
obscur de ce verset est que probablement l'acquisition du paradis
n'a lieu qu'après une pénible recherche.
    Les anciens almanachs de Lyon nous apprennent que la com-
munauté des épiciers, l'une des premières de la ville, avait établi
son bureau et tenait ses assemblées dans une salle du monastère
des Feuillans,
                                    Paul   SAINT-OLIVE.




  A continuer.