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                      LES FEUILLANS DE LYON.                         387
Montesquiou' de Volvestre, diocèse de Rieux, dans la province
gcclésiastique de Toulouse, en 1588. Elles avaient les mêmes
observances que les Feuillans et se trouvaient sous leur juridic-
tion, d'après une bulle de Clément VIII, du 10 octobre 1606.
Leur habillement était le même que celui des religieux. Dans la
dernière moitié du siècle dernier , les Feuillans avaient en
France vingt-quatre monastères d'hommes et deux de femmes.
 Le général électif et triennal était l'abbé du berceau de l'ordre
de Feuillans , près de Toulouse. (Helyot, Histoire des ordres
monastiques, — Le Grand vocabulaire français, — Dictionnaire
des ordres religieux. )


                                   II.

   Ce fut eu 1619, sous l'administration archiépiscopale de M. de
Marquemont, qu'un acte consulaire du 19 avril approuva l'éta-
blissement des Feuillans à Lyon , avec le consentement de
M. d'Alincourt, gouverneur delà ville, et, en 1621, on leur donna
l'alignement pour l'église qu'ils voulaient construire. Il y eut une
dérogation, en faveur delà nouvelle communauté, à la règle que
le consulat s'était imposée de ne plus admettre de communautés
religieuses ; mais il semblerait que cette résolution n'était pas
très-sévère, car, postérieurement aux Feuillans , on voit appa-
raître à Lyon les capucins du Petit- Forest, en 1622 ; les Recollets,
en 1623; les Augustins Réformés de la Croix-Rousse, en 1624 ;
les Trinitaires, en 1658 (1).
   Il est à présumer que les débuts des Feuillans furent assez
difficiles puisqu'ils se trouvèrent dans la nécessité de mendier.
En effet, il y eut dans l'année 1626 une plainte des recteurs de
l'hôpital et de l'aumône générale contre les Feuillans, les Augus-

   (1) Une partie des documents relatifs à l'histoire des Feuillans de
Lyon, proviennent de l'inventaire des archives communales, par M. Rolle,
et d'un inventaire manuscrit, fait en 1727, par le R. D. Grestin, prieur.
Je dois ces derniers documents à l'obligeance de M. Gauthier, archiviste
en chef.