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338                        CHRONIQUE LOCALE.
l'Alliance lyrique sont venues ensuiïe. Le concert de Luigini.au Grand-
Théâtre, a brillé par le choix des morceaux, le mérite des exécutants, le
nombre, l'élégance et le dilettantisme des auditeurs. Soirée charmante; une
ombre au tableau, un point noir à l'horizon, une étoile radieuse à Paris
qui s'est éclipsée à Lyon. Accident dont le bénéficiaire est innocent mais
dont il pouvait être victime.
   Puis on nous annonce, pour le 1 e r mai, à l'Alcazar. une grande fête musi-
cale donnée par le Cercle choral lyonnais, avec le concours de nos princi-
paux artistes, au profit d'une œuvre protégée par M. Henri Chevreau, celle
 des Invalides de l'industrie.
   Plusieurs Sociétés musicales lui prêtent leur bienveillant et généreux
concours. Tout fait espérer une complète réussite.
   Et on nous annonce Rubinstein, le grand, l'unique Rubinstein ; il est
affiché, il est sur les murs, attirant les regards, en attendant que son
magique instrument attire notre monde artistique et musical.
   Partout coulent des flots d'harmonie, même au milieu des préoccupa-
tions électorales; la concorde et l'union sont partout, si non autour de
l'urne, du moins partout où peuvent se grouper un piano, une contre-
basse et deux violons.
   Et ces concerts qui se disputent nos oreilles ne font point le vide dans nos
deux salles théâtrales. Le vaillant directeur veille, change, varie ses chefs-
d'Å“uvre et offre assez d'attraits pour que ses banquettes ne soient pas
dégarnies.
   Pendant que les concerts fleurissent, que les arbres bourgeonnent, que
les oiseaux songent à leurs nids, nous, pauvre imprimeur, après quatre pro-
cès, nous reeevons encore la note suivante :
   —L'an mil huit cent soixante-dix et le 7 avril, à la requête de M. Emile
Thiabaud, gérant, et de M. L. Noël, rédacteur en chef du journal l'Impar-
tial de l'Ain, demeurant à Bourg (Ain), lesquels font au besoin élection de
domicile en mon étude , je soussigné Claude Hippolyle Frassier, huissier
audiencier près le tribunal civil de Lyon, y demeurant, rue Impériale, 49,
ai sommé M. Aimé Vingtrinier, imprimeur et directeur de la Revue du
Lyonnais, demeurant à Lyon, rue Belle-Cordière, 14, d'insérer dans le
plus prochain numéro de cette Revue, la réponse dont la teneur suit :
                                         « Bourg, le 27 janvier 1870.
           « Monsieur,
   « Dans le numéro de décembre 1869 de la Revue du Lyonnais, vous
 « dites, en parlant de l'Impartial de l'Ain :
           « Celte feuille rouge et blanche, à force de dire du mal du