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290                    LES BEAUX-ARTS A LYON.

 évidence quelque architecte : les jésuites, les pères de
l'Oratoire, les Carmes déchaussés, les Feuillants, les Ré-
 collets, sans parler des confréries et des monastères de
femmes, se sont établis à Lyon pendant la première moi-
tié du siècle ; les églises de l'Hôtel-Dieu, de la Charité,
 celle des chanoines de Saint-Antoine, celle des Confalons,
 etc., ont été construites à la même époque. Mais la plu-
 part des ordres religieux avaient leurs artistes dans le cou-
 vent, et ce n'est que bien accidentellement que l'histoire
 a gardé les noms de frère Valérien, architecte de l'église
 des Eécollets (1), et du père Martel Ange, architecte de
l'église des jésuites. De plus l'architecture religieuse
avait principalement en vue la décoration intérieure des
églises et des chapelles, sans se préoccuper de l'extérieur
et de l'harmonie entre le dehors et le dedans; enfin la
mode imposait un moule uniforme à cette décoration. Dès
lors un homme pratique, à études spéciales, n'était pas in-
dispensable; pourvu qu'il eût du goût, un sculpteur
comme Mimerel et un peintre comme Blanchet suffisaient.
   De toutes les créations architecturales du \ 7e siècle (2)
et que Clapasson trouvait encore intactes au milieu
du 18° siècle, les seules qui subsistent sont : l'église
des jésuites, aujourd'hui l'église du Collège, sise rue de
la Bourse ; l'église des pères de l'Oratoire, aujourd'hui
paroissiale de Saint-Polycarpe, située rue Vieille-Monnaie ;
les églises de nos hôpitaux de l'Hôtel-Dieu et de la Charité.


  (1) Clapasson, dans la Description de la ville de Lyon en 1741, donne
de grands éloges à cet édifice : il admire le portail et la sacristie sur-
tout. — Voir p. 198.
  (2) Nous renvoyons pour les détails aux descriptions faites par
M.Monfalcondetoutes les églises et de toutes les chapelles de Lyon
anciennes et modernes, dans le tome 5 e de son Histoire monumentale.