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212                      FAVRE, VAUGELAS.

   Claude Favre de Vaugelas possédait, en 1642 (1), la
Rouge ; c'est du moins ce qui résulte d'un acte bap-
tistaire de cette année, où il est dit que « Louis Nizeret,
granger en la grange appelée la Grange-Rouge, appar-
tenant à M. de Vaugelas, fut parrain de Louis Messimo. »
La Grange-Rouge fut achetée par Gabriel Vernat, qui ha-
bitait les mêmes appartements de réserve qu'avait occu-
pés l'illustre académicien.
   L'humble maison de Vaugelas (2) a été remplacée par
le château de la Rouge, appartenant à l'honorable famille
des Passerat de La Chapelle, famille qui a su conquérir,
par la pratique des plus hautes vertus et par une bien-
faisance inépuisable pour les malheureux, une popularité
bien préférable à celle que lui donnaient déjà et l'éclat de
 sa naissance et la position sociale. On conserve au châ-

   (1) Humbert Ferrand, p. 129. M. Humbert Ferrand dit en terminant
sa notice sur René Favre, qu'il a eu entre mains les documents peu
oupoint connus que possède M. Aillod, documents que de nombreuses
et intelligentes recherches ont mis incidemment en la possession de ce
dernier, lequel s'occupe d'une histoire complète du président Fa-
vre. Nous souhaitons vivement de voir paraître cet ouvrage, nous sa-
vons trop quel intérêt sérieux s'attachera à cette œuvre que recom-
mande à l'avance le mérite et le savoir de M. Aillod, actuellement
substitut de M. le procureur impérial à Valence.
   (2) Le nom de Vaugelas s'est perpétué, nous ignorons pourquoi,
dans l'honorable famille Vincent, originaire de Saint-Etienne en Forez.
   Le Bulletin des lois du 2 août 1859, n° 6818, rappelle un décret im-
périal du 7 juillet précédent, qui autorise M. Vincent Claude-Aimé,
propriétaire à Lyon de la maison où est la mairie du 2e arrondissement,
né en cette ville le 21 mai 1808, à ajouter à son nom patronymique
celui de Vaugelas, et à s'appeler à l'avenir : VINCENT DE VAUGELAS.
   Cette famille avait été anoblie par Antoine Vincent, qui décéda, en
1761, conseiller du roi à Colmar, office dans lequel il fut remplacé,
en 1769, par son fils, Claude Aimé (V. de Valons, Essai d'un nobi-
liaire lyonnais. Lyon, A. Brun, 1864).