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162                     BIBLIOGRAPHIE.

étude attentive des moindres notions d'une science.
Mais quel est donc l'auteur qui pourrait suffire à une pa-
reille tâche, alors qu'il s'agit de la surface entière de la
France? Aussi ne faut -il pas s'étonner si le volume con-
sacré au département du Rhône renferme quelques erreurs
qui n'ont d'autre cause que celle que je viens de signaler.
   Si l'ouvrage s'adressait seulement aux érudits, il faudrait
laisser à chacun le soin de faire les rectifications qu'il
croirait nécessaires. Mais il est fait pour la jeunesse, et
nous pouvons même ajouter que la majeure partie de se.?
lecteurs n'iront guère chercher ailleurs des renseignements
sur l'histoire et la statistique de notre département. Au
surplus, les corrections que nous allons signaler paraîtront
à tous assez graves pour qu'il ne soit point inutile d'en
parler ici.
   Nos observations se rapportent surtout à la partie histo-
rique. Huit pages seulement lui sont consacrées ; c'est dire
combien ce sujet est traité légèrement. Pourtant c'est là
que nous trouvons le plus d'inexactitudes à relever.
   Ainsi, il n'est guère de fait historique dont on ait parlé
plus souvent, dans les travaux relatifs à l'histoire de Lyon.
que du discours de l'empereur Claude, gravé sur les deux
tables de bronze qui forment l'un des morceaux les plus
précieux de notre musée archéologique. Mais si ce docu-
ment est cité fréquemment, rarement on en a fait une lecture
attentive, et sa portée est,toute autre que celle qu'on lui
attribue souvent.
  Voici à cet égard comment s'exprime l'ouvrage que nous
avons sous les yeux (p. 32) :
  « Claude réunit en une seule ville la colonie romaine ot
« le municipe gaulois qui étaient encore séparés. Il ac-
« corda aux habitants le droit de faire partie du Sénat de
« Rome, et à cette occasion prononça une harangue qui. fut
« gravée sur deux tables de bronze. Ces tables, retrouvées
« en 1528 sur la côte de Saint-Sébastien, figurent au musée
« des antiques de Lyon. »