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44 FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFENIÈRE.
en tribune. Le Saint-Pierre aux liens de Bidau fut enlevé
ainsi que le tableau de Blanchet représentant la Cène.
Le Saint-Pierre resta longtemps en entrepôt au bas du
grand escalier, et la Cène de Blanchet fut transportée Ã
l'église de Dessines (1).
Un tableau de Claude Spierre, donné par le maréchal
de Villeroi, couvrit la surface inférieure du sanc-
tuaire, et au-dessus s'éleva l'horizon du chœur des reli-
gieuses arrivant au niveau de l'entablement. Une grille
en fer, dorée en partie, et d'un travail admiré à l'époque,
vint faire une clôture naturelle.
Le tableau de Spierre représentait le même sujet que le
groupe de Bidau qu'on avait enlevé : Saint - Pierre
aux liens ; ce morceau était, selon Mariette, « composé
d'une grande manière et d'une flère exécution (2).»
C'est aussi sous l'administration d'Anne de Melun
qu'on établit deux orgues, un dans le fond de l'église et
l'autre à l'opposite, dans le chœur des religieuses et qu'en-
fin on creusa des caveaux mortuaires avec soupiraux
s'élevant jusqu'au-dessus des toits de l'église.
Les sacristies se trouvèrent, par le fait, établies sous
le chœur des religieuses supporté par une voûte d'une
grande hardiesse, laquelle motiva les contreforts que l'on
voit encore latéralement au chevet de l'église.
(1) L'ancienne église de Dessines n'existe plus ainsi que le prieuré.
Le tableau de Blanchet ne figure pas dans l'église actuelle.
(2) Claude Spierre, de Nancy est mort à Lyon, dans la fleur de
l'âge, en 1681 ou 1682 ; il a peint à Saint-Nizier quatre grands ta-
bleaux : la Guérison du paralytique, les Marchands chassés du temple,
le Possédé délivré et la Guérison du fils du centenier. Il exécutait dans
la même église un grand Jugement universel, lorsqu'il fit de l'échafau-
dage une chute dont il mourut six mois après (Voyez YAbecedario de
Mariette et Tableaux et statues de Lyon, par F. Rolle, dans les Ar-
chives de l'art français, 2e série, t. H, p. 134).