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FRANÇOIS DE ROYEliS DE LA VAÃJFENIÈRE. 39 Saturnin. Aussi l'abbesse Anne de Melun (1738-1772), fit démolir cette tribune formant chÅ“ur, et en fit recons- truire une derrière le sanctuaire. On accommoda l'église et la voûte à la moderne et l'on revêtit le corps de la nef de l'ordre ionique qui s'y trouve actuellement, ce qui permit d'ouvrir latéralement de plus grandes fenêtres. Le rond-point du sanctuaire dut su- bir alors une correction motivée par le changement du chÅ“ur des religieuses. Nous devons, à ce propos, expliquer ici la décoration que l'abbesse Antoinette y avait mise à exécution sur les dessins de Thomas Blanchet, vers l'année 1678, et à l a - quelle elle se préparait dès 1675. Cet ensemble se composait de pilastres ioniques en stuc et en inarbres de couleur couronnés par un entablement à ressauts au-dessus duquel étaient de petits anges al- ternés avec des vases ou cassolettes. Six consoles sup- portaient six grandes figures de cinq pieds six pouces de hauteur représentant, savoir, les deux les plus près de l'autel, des anges tenant des chandeliers, et les quatre autres les vertus cardinales. Les pilastres laissaient en- tre eux cinq encadrements, dont quatre reçurent des t a - bleaux représentant des événements de la vie de saint Pierre, et au milieu un encadrement plus grand, destine à un tableau ayant pour sujet la Cène de Jésus-Christ. Au-dessus de ce tableau était un grand enfoncement en forme de grotte assez élevé pour être aperçu de l'église, et dans lequel était un Saint-Pierre aux liens. Deux an- ges volants soulevaient les rideaux qui encadraient ce motif. Ces aménagements entraînèrent l'exhaussement des murs du sanctuaire, le bouchement des fenêtres, la re- construction de l'arc doubleau, l'établissement d'un arc-