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                  Btf MUSÉE DE LYGPf EN 4 8 1 S .               287

   « La ville de Lyon a eu, par conséquent, ce qu'elle de-
mande, indépendamment de quarante-trois tableaux {sic, —
il doit y avoir erreur par rapport a la quantité) qui vont for-
mer son Musée (1).
   « Veuillez donc lui rappeler, citoyen préfet, que le gou-
vernement a fait pour elle, en ce genre, plus que pour
aucune ville de h République, et qu'elle possède d'ailleurs,
parmi ses artistes, des peintres de fleurs justement estimés
et qui, par leurs talents, sont en état de fournir a ses ma-
nufactures des modèles dignes de soutenir leur ancienne
réputation.
    « Je dois observer cependant que j'aurais, avec plaisir,
ajouté quelques tableaux à ceux que Lyon a reçus, si le Mu-
sée central en eût pu fournir; mais les écoles qu'il renferme1
ne seraient plus complètes si l'on en ôtait encore quelques
ouvrages de peintres estimés.
                                            « CHAPTAL. »

   N'oublions pas de mentionner, en passant, que, par un
arrêté du 3 octobre 1806, le maire de Lyon ayant nommé
François Artaud au poste d'inspecteur général du Conser-
vatoire des arts et « antiquaire » de la ville , le Musée se
trouvait naturellement placé dans ses attributions.
   Le 29 brumaire an XIV, le Bulletin de Lyon, qui paraît
avoir remplacé les Petites À\fiches, citées précédemment,
publie la note suivante que je ne puis moins faire que d'at-
tribuer a Artaud :
   « Le Musée de cette ville vient de s'enrichir de plusieurs •
morceaux très-intéressants. Les élèves de l'Académie de

   (1) Il paraît décidément qu'aucune cérémonie n'eut lieu pour con-
sacrer officiellement l'ouverture du Musée de Lyon. On n'avait pas
jugé à propos de faire les honneurs d'une inauguration à l'établisse-
ment naissant, sans doute en z*aison de sa faible importance