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 280                 ENLÈVEMENT DES TABLEAUX

 lequel imagina de traiter lesfleurssur les étoffes dans le style
 et avec les nuances usitées aux Gobelins où, —mettant sans
 doute a profit un séjour de dix ans à Paris,—il dut recevoir
 les leçons et les conseils du sieur Ladé, artiste d'élite, attaché
 a cette manufacture célèbre Or, pour préparer les voies b
 cette renaissance si impatiemment attendue, n'était-il pas
 indispensable de posséder des modèles peints, d'un goût
 irréprochable et d'une perfection exquise, bien préférables,—
 sans qu'il entre le moins du monde dans ma pensée de vou-
 loir dénigrer celles-ci,— aux compositions gravées de Nico-
 las Robert, de Jean-Baptiste Monnoyer, de Bailly, de Vauquer
 et enfin de Richard Earlom, le charmant interprète des œu-
 vres de Van Huysum? Oui sans doute. De là les demandes
 de modèles spéciaux, adressées de temps à autre au gou-
 vernement, qui accueillait ces requêtes avec plus ou moins
de faveur.
    Le minisire de l'Intérieur au préfet du Rhône.
    14 floréal an XI. — « La ville de Lyon, citoyen préfet,
désire que je fasse mettre a sa disposition, pour son École
de dessin, un certain nombre de tableaux de fleurs.
    « Je sais que ce genre de tableaux est d'une très-grande
utilité dans cette commune pour le progrès des manufac-
tures qu'elle renferme ; mais je vous préviens que, d'après
l'ordre d'un de mes prédécesseurs, le Musée central des arts
délivra, le 27 messidor an Vil, à la ville de Lyon neuf ta-
bleaux de fleurs, fruits et animaux, par Baptiste (Monnoyer),
Fontenay, Hulliot et Desportes, plus une suite très-précieuse
de quarante feuilles d'oiseaux coloriés a la Chine sur papier
vélin, et trente-trois dessins faits d'après les plus belles têtes
antiques.

mant des sujets pour les dessins des étoffes, » etc. {Actes consulaires
de Lyon, BB. 315 et 316.)