page suivante »
LA MAISON DE RETRAITES ET LES JÉSUITES DE SAINT-JOSEPH DE LA RUE SAINTE-HÉLÈNE. I. Avant que la démolition ait fait régner l'alignement et l'uniformité dans notre ville entière, il est bon de signaler à l'attention des contemporains les vieux bâti- ments existant encore. Ce sont là des jalons qui rappellent les anciens souvenirs et réveillent instinctivement des désirs studieux. Cette tendance à connaître la destination antérieure de ces témoins du passé contrebalance un peu l'envahissement des idées utilitaires, en dirigeant les es- prits vers les occupations intellectuelles ; elle réchauffe le patriotisme local et contribue beaucoup plus qu'on ne pense à la conservation de la morale sociale (1). Ainsi donc, promenant simplement mes lecteurs le long de la rue Sainte-Hélène, je leur ferai remarquer entre (1) Pour donner un appui à mon opinion, je ne saurais mieux faire que de recommander la lecture du discours prononcé par M. de Persigny au sein de la Société archéologique de la Diana, à Montbrison. L'orateur pense que le progrès ne consiste pas seulement à innover, mais encore à conserver ce qui est bien ; et dans l'amateur des vieux souvenirs on reconnaît l'homme véritablement attaché à son pays. [Voir les journaux des premiers jours de septembre 18GG).