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                   DU MUSÉE DE UON EN 4 8 1 5 .                     291

est vêtue d'une étoffe en soie, semée d'étoiles d'or. Sa cou-
ronne murale est entourée de gramen (les anciens dési-
gnaient ainsi les villes qui avaient soutenu des sièges) ; les
clés de ses portes sont placées sur un bassin où l'on voit
l'effigie de Henri IV, qui avait fait construire les murs de
cette cité (1).

   (1) Parmi les dépenses qu'occasionnèrent les préparatifs faits,
en 1749, pour la réception du roi Louis XV, qui était attendu à Lyon,
où, entre parenthèse, il ne vint pas, on remarque la somme de 750 li-
vres, qui fut payée au sieur Gallien, orfèvre de Paris, pour la four-
niture de « deux grosses clés d'argent, destinées à être présentées à
Sa Majesté ; lesquelles ont été déposées au cabinet des médailles. ».
Ce cabinet faisait partie de la bibliothèque publique de la ville.
(Actes consulaires, BB. 329.)
   C'est l'unique fois que, sous l'ancienne monarchie, il est fait mention
des clés de la ville, —j'entends de celles qu'on présentait aux souve-
rains faisant leur première entrée dans les cités. Mais il était réservé
à l'empereur Napoléon 1er de se voir rendre cet hommage, pour la
première fois de la part la ville de Lyon, lorsque Sa Majesté fit son
entrée solennelle dans ses murs, le 23 germinal an XIII.
   Ces clés avaient été exécutées par SI. Saunier, orfèvre, d'après le$
idées et les dessins du statuaire Chinard. En voici la description
donnée par le Bulletin de Lyon , du 20 germinal : « Elles forment
des allégories qui caractérisent les trois divisions municipales, du
Nord, du Midi et de l'Ouest. — « La tige et l'anneau d'une de ces clés
est un caducée, emblème du commerce ; le panneton est une hache
 antique, ornée de l'aigle impérial. — « Le panneton de l'autre clé est
 un aviron qui porte d'un côté la figure du Rhône, et de l'autre côté
 celle de la Saône ; deux dauphins en forment l'anneau. — « Deux
 crosses réunies sont la tige de la troisième clé ; le livre du Code civil
 en forme de panneton. Entre les deux crosses est le glaive de la Justiee.
 Un lion debout figure l'anneau de cette troisième clé. »
    Deux de ces clés ont disparu. Il ne reste plus maintenant que la
 première, qui est conservée, avec son plateau, aux archives muni-
 cipales.
    En ce qui concerne les fortifications de Lyon, il n'est pas exact de
  dire qu'elles furent élevées par Henri IV : elles ont une origine beau-