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482 ERREUR DE L'OPINION. doxie, femme de Théodose II, avait fait bâtir à moins d'un stade (184 mètres) de Jérusalem, sur ce que l'on considé- rait alors comme le lieu du martyre, une église dédiée a saint Etienne, dans laquelle cette princesse fut enterrée. Un autre plan de la Ville sainte, dressé au commencement du quatorzième siècle par Marin Sanuto, pour être remis au pape Jean XXII, inséré par Bongars a la fin de sa grande compilation, fournit aussi d'utiles renseignements qui parais- sent conduire aux mêmes conclusions. Il est remarquable que chacun de ces trois plans, les plus anciens que nous connaissions, ne nous montre qu'une seule porte au nord, celle qui correspond à la porte actuelle de Damas. 7° A toutes ces preuves, il faut joindre celle que nous tirons de la relation d'un voyage en Terre-Sainte, exécuté par Alculfe au septième siècle, relation rédigée par Adam- nan ou Adarnan. Nous lisons en effet en tête de ce précieux document, que la première porte située sur le mont Sion en se rapprochant de l'occident, était la porte de David, et que la troisième en remontant vers le nord était la porte de Saint-Eiienne. (Voyez le manuscrit du voyage d'Alcidfusb la Terre-Sainte, rédigé par Adamnan, sous le titre de Adamni abbaiis hiensis libri très, de locis sanclis, conservé à la Bi- bliothèque impériale sous le numéro 844, AV. saint Germ. lat., un volume petit in-folio.) — Une édition de cette rela- tion a été publiée avec les notes de Bède, a Ingolstadt, en 1619, sous le titre de Adammani Scotohiberni abbatis cele- berrimi, de situ Terrce sanctœ, etc. libri très. 8e Guillaume de Tyr nous apprend qu'en Tannée 1063, les Sarrazins assignèrent pour résidence aux Chrétiens la quatrième partie de la ville. « Cette partie est limitée à l'ex- « térieur par le mur d'enceinte, depuis la porte occidentale « nommée porte de David (aujourd'hui porte de Jaffa), en « passant par la tour angulaire portant le nom de Tancrède,