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276 LES AMBLUARETI. qui apparaît à l'extrême horizon par les temps clairs, même la nuit, en vue aussi des plaines des Segusiaves et des Brannovices, correspondant avec un système d'autres châ- telards voisins, et gardant les routes gauloises de Forum à Vorogium et de Rodumna a Vicus Aquse calidœ. Plan quadrilatère un peu allongé, 350 mètres sur 250 (me- surés au vallum) (1). Le front tourné vers la plaine offre, sur une longueur de cent mètres, un vallum haut de cinq mètres, formé de murs a pierres sèches, de la roche naturelle et de gros blocs alignés ; ce vallum est souvent interrompu par des éboulements, mais son profil est bien marqué, ainsi que les vestiges du fossé. Un sentier qui descend a la Croix-des- Jaunards et au bourg, indique une porte sur cette pente. Le côté nord forme une arête peu déterminée jusqu'à un gros de rocher exploité en carrière et qui formait comme un bastion près d'une porte; h partir de ce point, un talus d'un mètre de haut et un petit fossé dessinent le camp en ligne droite jusqu'au pied du rocher du châtelard. Les ter- res qui avoisinent et le village Besson ont montré des ruines, des murs de petit appareil» avec chaînes de briques et des fontaines. L'angle N. 0. est occupé par le roc culminant, auquel on réserve le nom de Châtelard et dont le pied est couvert de débris antiques. Le côté occidental est encore assez bien marqué par un talus et un alignement de roches. C'est de ce côté et près d'un groupe de pierres qui indiquent la porte prétorienne, que des bœufs de labour ont effondré un fossé obstrué de broussailles ; il était creusé dans le roc a une (1) On voit combien les dimensions de ce camp se rapprochent de la normale au temps de César pour une légion, 250 à 370 mètres. Voir le tableau de M. le capitaine Bial : Chemins, habitations et oppidum de la Gaule, t. 1, page 229.