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                    JACQUES DE VINTIMILLE.                    41 J

"   j'y vivais en soldat, ainsi me pressait la dure nécessité,
«   mais l'hiver, j'occupais mon temps à cultiver les Muses.
«   Les lauriers que j'avais mérités par mon épée, je les
«   méritais également par ma plume, disciple tour à tour
«   de Minerve et de Mars. »
    Miles eram asstate hic, ita me sors dura premebat :
      Musarum at brumse tempore cultor eram.
    Quse meritus bello fueram studia ipsa merebant.
      Palladis inque vices Martis alumnus eram.

   Vintimille rencontra sur les bancs de l'université de
Pavie un jeune homme venu delà province de Bourgogne
pour étudier le droit sous Aîciat. A peine se furent-ils
connus, qu'ils s'aimèrent ; ils ne se perdirent plus de vue
et vécurent pendant près de quarante ans dans la plus
touchante intimité. On a remarqué, dit a ce sujet Vinti-
mille, qu'un Grec est rarement fidèle à un Grec, et un
Français à un Français : c'est pour cela sans doute que
voulant faire deux amis, le sort a réuni un Français à
un Grec. Ce jeune homme s'appelait Maclou Popon. Sa
naissance était obscure ; mais il se faisait déjà remarquer
par son mérite. Infatigable au travail, également apte à
tous les genres d'étude, il parlait les langues grecque et
latine avec la même facilité et la même distinction que
la française, aimait les lettres et les arts, et jouait admi-
rablement du luth. Il s'adonna principalement à la juris-
prudence, acquit à Dijon une grande réputation comme
 avocat, puis entra au Parlement, dont il devint une des
lumières.
   C'était le moment des expéditions de Charles Quint

Vintimille et ses amis à la mémoire de Maclou Popon ou Pompon, con-
seiller au Parlement de Dijon.