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362             LE MARÉCHAL DE CASTELLANE.

premier-président Gilardin.'fout autour un grand nombre d'of-
ficiers-généraux ou supérieurs ; M. de la Saussaye, recteur de
l'Académie ; MM. les Maires de Lyon, les membres du Con-
seil municipal ; MM. les Conseillers à la Cour impériale et
les chefs de toutes les administrations ; M. le marquis Lyonel
de Casleliane assistait aussi à cette cérémonie, qui avait pour
but de glorifier encore la noble race à laquelle il appartient ;
quelques personnes appartenant à la plus haute société de
Lyon et qui formaient en quelque sorte la famille d'affection
du comte de Casleliane ; plus loin enfin toute une légion de
médaillés de Sainte-Hélène et un grand nombre d'ouvriers.
   A neuf heures, une salve d'artillerie a annoncé le com-
mencement de la messe, qui a été précédée d'une courte
allocution de M. l'abbé Faivre. Après la messe, un discours
de M. Brolemann, auquel M. le maréchal Canrobert a ré-
pondu par des paroles bien senties comme il sait les dire. Son
Excellence a remercié la ville de Lyon et l'Armée de cet hom-
mage rendu à la mémoire de l'illustre maréchal de Casleliane,
et il s'est honoré d'avoir envers lui la douce obligation de
la reconnaissance pour les bonlés qu'il en a reçues depuis
trente ans et toutes les fois qu'il fut placé sous ses ordres.
Enfin, M. le sénateur Chevreau, qui s'est identifié d'une ma-
nière si complète avec les sentiments lyonnais, a ditque l'amitié
du maréchal de Casleliane envers Lyon, honorait trop la
seconde ville de l'Empire pour qu'elle n'ait pas été heureuse
de rendre à sa mémoire et aux services qu'il a rendus^ un
hommage éclatant, et il a pris l'engagement, au nom de la
ville, de veiller indéfiniment sur son tombeau.
   De la vie plus intime du comte de Casleliane, faut-il donc
parler ici ? Disons seulement qu'il se distinguait par une ex-
trême eourtoisie d'homme du monde et de gentilhomme,
qu'il était aussi connu des salons que de l'armée et du peuple ;
qu'il était l'homme de la charité, faite de toutes les manières,