page suivante »
824 HISTOIRE. « Sire, la commune de Beaujeu, renfermée dans les limites étroites de la ville de ce nom, est resserrée entre des montagnes au nord et au midi ; mais elle pourrait s'étendre dans les autres directions si elle n'était en- tourée dans toutes ses parties par le territoire de là com- mune des Étoux. Aussi le conseil municipal de Beaujeu demande-t-il que l'on réunisse ces deux communes en une seule. Il fait valoir, à l'appui de ses prétentions, l'exi- guïté du territoire de la ville, qui s'oppose à la création de tout établissement d'utilité publique, et nécessite des entrepôts de bois et de tonneaux dans les rues, ce qui rend, à certaines époques, la circulation presque im- possible ; enfin il s'appuie sur ce que son cimetière même est établi sur la commune des Étoux, et sur ce que la population de cette dernière commune est en grande partie agglomérée dans le faubourg Saint-Martin, qui n'est que la suite de la ville de Beaujeu, « La majorité du conseil municipal des Étoux s'op- pose à la réunion demandée; mais le maire et deux membres de ce conseil la considèrent comme avanta- geuse, et la désirent vivement. « Le conseil d'arrondissement et le sous-préfet de Villefranche, et le conseil général du département ont donné, un avis favorable à la mesure proposée. « Le préfet du Rhône propose aussi la réunion. Il fait valoir qu'il est impossible de reconnaître aucune limite fixe et naturelle entre les deux communes ; que les op- posants du conseil municipal des Étoux n'ont été guidés que par des motifs de vanité locale, puisqu'ils offrent de voter en faveur de la réunion pourvu que la nouvelle commune porte le nom des Etoux au lieu de celui de