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COMPTES DOMANIAUX. 513 à l'absorption de^e gros feslin ; mais les sergents royaux, les gardes, les couleuvriniers, les tabourins et les bateliers ar- rivaient à la curée et prenaient leur pari de celte franche lippée aux frais du roi. Ce chapitre mentionne encore un pieux usage tombé en désuétude, c'est l'assistance des officiers de la justice à la procession « du précieux corps de Noslre Seigneur, le jour « de sa fête, en priant le Créateur pour la sanle et prospérité « du roy. » Les torches de cire portées à cette cérémonie étaient acquises des deniers du domaine. 7° Foyages et taxations. Ce chapitre assez curieux au point de vue de l'histoire judiciaire et financière, se monte à 236 liv. 5 s. (A), 199 liv. 15 s. (B), 189 liv. 12 s. 6 d. (C). II est à noter que presque tous les articles ont été portés en compte suivant les taxations des trésoriers de France, admi- nistrateurs du domaine. Le receveur délivra 25 liv., à raison de 20 s. par jour, à Jean Gueyreau qui fit un voyage de Lyon à Blois et de là à Paris, pour porter à un trésorier, puis aux gens du roi à Paris, les missives des officiers du roi sur deux confiscations au profit du domaine auxquelles s'oppo- saient les officiers de l'archevêque ; il s'agissait de la saisie « d'un certain billon d'or » et des biens de Antoine Mellin, florentin, convaincu du « villain cryme d'eslre sodomile (1) « qui est cas par lequel la confiscation doit appartenir au « dit seigneur (le roi) » ; Philibert du Brueil reçut 24 liv. 15 s., à cause de son voyage à Mainlenon, vers un trésorier auquel il porta des lettres « touchant les continuelles enlre- « prisesque font journellement les officiers de l'arohevesque « au préjudice du roy, dont plusieurs procès pendent par (1) La sodomie était punie do mort ; d'après les établissements de saint Louis, ce crime ressortait du Tribunal ecclésiastique; mais les biens do criminel appartenaient au seigneur. 33