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                          COMPTES DOMANIAUX.                  507

  la viguerie, 20 liv. ; le maître des p^rls, Guillaume de Noble,
  91 liv. 5 s.; le receveur ordinaire, JOO li?. (1,600 fr.). Ces
 gages (1) ou honoraires s'accroissaient des exemptions dont
 jouissaient tes titulaires, des vacations, des épines, etc. On
 recherchait beaucoup les offices de judicature et d'adminis-
 tration, à cause de la considération qui y était attachée, et
 non pour leurs profits pécuniaires fort minimes. Aussi les
 familles possédant quelque fortune, c'est-à-dire l'indépen-
 dance, s'empressaient-elles de se les faire décerner. Les
 gardes et le contrôleur des mines recevaient leurs rétribu-
 tions suivant le revenu du dixième; le maître des œuvres de
 maçonnerie et de cbarpenten'e avait pour gages 27 liv. 7 s.
 6 d. La dépense totale do ce chapitre pour chaque exercice,
 se monte à 764 liv. 3 s. 6 d. (A), 709 liv. 5 s. (B), 782 liv.
 15 s. (C).
    4° Deniers payez an trésor. Le toia5 du chapitre se monte
 h 1305 liv. (A), 885 liv. (B), 900 liv. (C). Ces sommes furent
 paiées par fraclions de 120 liv. au minimum, contre les
quittances de Jacques Charmolue, notaire et secrétaire du roi
et changeur du trésor, a pour convertir cl employer aux
 « grans et urgens affaires du. roi »; elles constituaient le
 véritable profit du domaine.
    5° Dons à rente. On appelait ainsi un« concession, une
libéralité faite par le souverain sur quelques droits doma-
niaux pour récompenser des services. Les finances irrégu-
Jièrcs, aléatoires de l'Étal ne permettaient pas de rémunérer
ceux qui avaient bien mérité de leurs princes , ifs recevaient
la jouissance de quelque portion du domaine public. Ces dons
ne pouvaient avoir leur effet que durant la vie du roi dona-
teur, le domaine étant inaliénable. Les rois ont voulu quel-
quefois que ces faveurs fussent continuées aux héritiers, pour

  (1) Ce mot n'avait point alors une signification scrvile.