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COMPTES DOMANIAUX. 388
exercices, prise dans son ensemble et dans quelques uus de
ses détails, et en second lieu, de la dépense de ces trois
exercices. Les lettres A. B. C. indiqueront: la première, le
compte XXIIme (24 juin 1523 — 24 juin 1524) ; la seconde,
le compte XXIII me (24 juin 1524 — 24-juin 1525), la
troisième, le compte XXIIir° (24 juin 1525 — 24 juin
1526).
A l'époque où cette comptabilité fut rédigée, on se servait
exclusivement des chiffres romains. Les monnaies de cours
très-variées [écus au soleil, écus à la couronne, écus au
porc-épi, gros d'argent, testons, etc.), se transformaient en
livre tournois (1) ou en fractions de celte unité fictive néces-
saire à la supputation des valeurs et à la simplification des
comptes. Quant au rapport de la livre tournois avec le franc
actuel, il est impossible de l'établir d'une manière absolue.
Les uns basent leur estimation sur le prix du selier de blé, les
autres sur le prix du marc d'argent (2). M. Leber (3) a proposé
une évaluation reconnue fort exagérée; M. Bally (4) pré-
sente une proportion trop restreinte. En se plaçant entre
les données de ces deux savants, on se trouve plus près
d'une solution suffisante à l'élude des documents histori-
ques. Lorsque, dans cette analyse, il sera fait quelque es-
timation suivant le système monétaire actuel, elle n'aura
qu'une valeur incertaine et reposera sur cette proposition
fort contestable : La livre tournois du premier quart du xvi e
siècle vaut 16 francs, le soi ou sou tournois vaut 0,80 cen-
(1) La livre tournois valait 20 sols ; le sol valait 12 deniers.
(2) Le Blanc : Traité historique des monnoyes de France, Paris, 1703,
m-V>, fig. — Dupré de St-Maur : Essai sur les monnaies, Paris, 1746, in-4 0 #
— M. de Wailly : Des variations de la livre tournois, etc.
(3) Essai sur l'appréciation de la fortune privée au moyen âge, 2" édit.
Paris, 1847, in-8°.
(4) Histoire financière de la France, Paris, 1830, 2 v. in-8°.
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