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382                    MOLIÈRE A LYON.

longtemps épuisé, mais il doit, si nous, sommes bien infor-
mé, avoir une 2" édition pour faire suite au Théâtre de Mo-
lière, actuellement édité par M. Scheuring. Nous espérons
qu'au bas des porlraits qui ne sont peut-être que des œuvres
de fantaisie, il sera possible de nous donner un fac-similé
des signatures authentiques de ces personnages.
    De tous ces documents dont nous n'avons pu qu'indiquer,
en passant, l'intérêt pour nos annales littéraires, il résulte
que Molière est venu à Lyon, à la fin de l'année 1652 ou en
janvier 1653, se rendant à Montpellier pour y jouer pendant
la session des Etats généraux du Languedoc qui ne devait
cependant s'y ouvrir que le 1 décembre 1654. Il ne quitta
Lyon que vers le mois de septembre 1654 et y revint eh
mars 1655, attendre l'ouverture des mômes Etals qui devaient
en 1655 se lenir à Pézenas. C'est durant son séjour de 1653
 ot 1654 qu'il fit des excursions avec ses camarades à Vienne
par exemple, et c'est en 1655 qu'il descendit par le Rhône
avec d'Assoucy.
   L'élude du répertoire des Comédies que joua la troupe de
Molière à Lyon , a fourni matière à de curieuses révélations
appuyées de pièces justificatives. Il n'est pas jusqu'à la signa-
ture de l'apothicaire Fleurant que la plume infatigable de
l'auteur n'expose à nos sourires. Il paraît môme être en me-
sure de démasquer une supercherie dramatique. La tragédie
d'Irène, de Claude Basset, avocat en parlement et ès-cours
de Lyon, que Molière a jugée digne d'êlre représentée par
lui ne serait pas perdue. Défigurée par un plagiaire, elle au-
rait été imprimée sous un autre nom. Mais une parenthèse ne
suffit pas pour résoudre une aussi grave question. Nous sou-
haitons qu'elle devienne l'objet d'une étude plus complète.
La personnalité de Claude Basset mise en relief par tous ses
contemporains, mérite de trouver un historien conscien-
 cieux ; nous attendons M. Brouchoud à l'ouvrage.
                                               A. V.