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234                             HISTOIRE.

dénominations de ville, bourg, village, et leur substituait
le nom général de Commune (1). Les démolitions eurent
bien un commencement d'exécution ; mais elles furent
prom'ptement arrêtées. On rapporte que dans le temps
queCouton procédait, au nom de la loi, à la destruction
des maisons des aristocrates, un homme fit une propo-
sition pleine de sens, qui mit fin à cette œuvre déplora-
ble : il proposa de loger le peuple dans les somptueux
hôtels, et de démolir seulement les bouges malsains occu-
pés par la classe ouvrière. La proposition fut accueillie,
et on dut à cette circonstance quelques améliorations
dans la voirie urbaine. C'est ainsi que la rue du Bourg-
Neuf devint un quai par suite des démolitions opérées
dans ce quartier de patriotes ; car il est bon de noter que
plusieurs portions de la ville étaient franchement révo-
lutionnaires.
    Après le 9 thermidor, la Convention décida que Lyon
reprendrait son nom, et que le décret qui ordonnait
sa destruction serait rapporté. Toutefois Genis-le-
Patriote (Saint-Genis-Laval) conserva l'administration
et le tribunal du district de la campagne, qui avaient
été installés en vertu d'un arrêté des représentants du
peuple du 2 germinal (22 mars 1794)- D'un autre côté,
la Guillotière, tout en revenant au département du
Rhône, conserva sa municipalité. Ce fut-là le point de
départ du déplorable système de morcellement appliqué
a la ville de Lyon, comme on le verra bientôt..

  (1) C'est pour le même motif q>ie Saint-Etienne, qui, dès le 1 2 brumaire,
avait demandé à la Convention le nom à'Armes-Ville, le changea presque
aussitôt en ctltii de Communc-à' Armes, qu'elle portait encore au commen-
cement de l'an IV, (in de 1795.