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                         HISTOIRE.               ,     223

ses par suite de la réunion de Tliotor au département de
la Haute-Loire ; que Julie réclama avec instance le titre
de chef-lieu qu'on avait attribué à Villié.
   Nous n'entrerons pas dans le détail de toutes ces pré-
tentions ; mais nous allons signaler les faits principaux
qui nous sont révélés par quelques-unes des pièces à
l'appui.
   L'une d'elles nous apprend que, dans l'assemblée pri-
maire qui eut lieu le 27 septembre 1790 à Feurs, les ha-
bitants de Panissieres, irrités de ce qu'on n'avait pas
préféré leur ville, se portèrent à des voies de fait contre
leurs rivaux. Le directoire de département ordonna en
conséquence que la prochaine assemblée primaire se
tiendrait à Néronde, qui était non-seulement d'un autre
canton, mais même d'un autre district ; mais, sur les
réclamations de Feurs , l'assemblée fut indiquée à
Saint-Galmier, chef-lieu d'un canton voisin, où elle eut
lieu en effet le 19 mars. Il y eut encore des trou-
bles causés par la rivalité des deux villes, et la mu-
nicipalité de Panissieres écrivit à l'Assemblée natio-
nale pour demander que sa ville devînt chef-lieu d'un
canton formé an préjudice de celui de Feurs. Elle
proposait de le composer des paroisses de Cottances,
Rosiers, Salvisitiet, Jas et Essertines, auxquelles on
joindrait Ghambost, Longes-Saignes et Vieille-Chenève ,
du district de Lyon campagne. C'était demander beau-
coup ; elle n'obtint rien, quoique les paisibles habilants
de Feurs, peu flattés d'être accouplés à d'aussi turbulents
montagnards, eussent consenti à la distraction de terri-
toire demandée, pourvu qu'on leuraccordàt comme com-
pensation les paroisses de Poncins, Cleppé et Misérieux.