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86                 HISTOIRE D'UNE MÉDAILLE.

quelques restrictions qui pouvaient nous laisser nne lueur
d'espoir.
   Je cite également les principaux passages de cette lettre.
   « Il est vrai que nous ne connaissons pas, jusqu'à présent,
de monnaie d'or offrant à la fois les lêles de Commode et de
Crispine. Il est vrai encore qu'il existe une monnaie fausse à
ce double type, mais comme la réunion des tôles des empe-
reurs et des impératrices sur la monnaie est un fait ordinaire,
il n'y a aucune raison pour qu'une pièce authentique de
Crispine et Commode ne puisse exister. On a vu des pièces
de bronze avec les têtes de ces deux personnages.
   «Il est vrai aussi qu'une pièce fabriquée par un faussaire, il
y a cinquante ans, cent ans ou deux cents ans, peut avoir été
perdue tout aussi bien qu'une bonne. On trouve de temps à
autre, dans les fouilles, des monnaies qui sont évidemment
fausses, dont les coins, plus ou moins modernes, sont
connus.

    « Il faudrait voir la pièce ; si elle est bonne, elle vaudrait
bien quatre ou cinq cents francs II y a donc intérêt à l'exa-
miner scrupuleusement. »
    De son côté, M. le curé de Cogny, depuis longtemps en
rapport avec M. le baron d'Ailly, qui possède un des plus beaux
cabinets de la province, et joint aux goûts de collectionneur
des connaissances approfondies en numismatique, lui adressa
une demande pareille et en reçut une réponse idenlique à
celle de M. de Longperrier. Il demandait à voir la médaille,
elle lui fut envoyée, et quelque temps après il lui annonça
que, par son entremise, le Gouvernement en faisait l'acqui-
sition pour la somme de 800 francs.
   Voilà donc un fait acquis à la science (je ne suis que narra-
teur et non appréciateur à quelque point de vue que ce soit),
M. Marlin-Daussigny avait raison, la médaille de Commode