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LETTRE AU SUJET DE L'HISTOIRE DES BOURGUIGNONS.




                                    Lyon, 22 juin d 8»».


          MONSIEUR,



   J'ai lu avec un vit' intérêt, dans le dernier numéro de k Revue,
le deuxième et remarquable article de M. Alphonse Gacogne,
sur l'Histoire des Bourguignons et de leur établissement éans le
Lyonnais.
   Il me semble cependant qu'une erreur grave est échappée à
l'attention du savant critique. C'est, je l'avoue, avee peine que
j'entreprends de la relever. Je laisserais volontiers ce soin aux
nombreux érudits qui enrichissent votre recueil de leurs publi-
cations , si la question traitée dans cet article ne me regardait
pas personnellement en ma qualité de curé d'Ainay. On m'a déjà
adressé tant de reproches de n'avoir rien publié sur notre antique
abbaye, qu'il faut bien prouver que, si l'administration d'une pa-
roisse de plus de vingt mille âmes ne me laisse pas les loisirs
d'écrire l'histoire de nos antiques et célèbres abbayes , du moins,
je suis avec intérêt les travaux qui s'y rattachent. Cet article
intéresse nos origines, puisqu'il s'agit de Carétène, fondatrice de
l'abbaye de Saint-Michel d'Ainay, et de sainte Clotilde qui y fut
élevée et qui l'habitait lorsqu'elle devint l'épouse de Clovis.
  C'est un principe incontestable qu'un historien ne doit pas
admettre des dates qui ne concordent pas entre elles, ou avec
des faits admis par lui. C'est, il me semble, l'erreur dans la-