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ANTIQUITÉS DE C.HAL0N. 23
d'un grand nombre de cercles tangents quatre à quatre. Ces
deux mosaïques sont à fond blanc et on n'a trouvé sur le
pavé aucune trace d'hypocauste ; ces deux salles n'étant pas
chauffées, il faut en conclure qu'elles étaient habitées seu-
lement pendant l'été.
En face de Sans, sur les bords de la Saône, dans une des
plus belles d des plus pittoresques positions de la contrée,
on a trouvé, au hameau de Noiry, les restes d'une villa
romaine considérable. C'est en déblayant ces ruines qu'on a
découvert une mosaïque du plus bel effet et d'un caractère
particulier.
Le dessin de ce pavé, se compose d'un système de carrés
richement ornés et d'un style différent. Ces carrés présen-
tent cependant un caractère commun, c'est qu'ils renferment
tous au milieu la figure d'un animal, singe, éléphant, lion,
bœuf, cerf, etc., etc. Ces animaux ne ressemblent en rien aux
monstres du moyen-âge, ils sont au contraire d'un excellent
style, bien proportionnés, et d'une grande vérité d'expres-
sion. Quel est le sens de celte mosaïque? M. P. Canal l'a
cherché, et son hypothèse ne manque pas de vraisemblance.
M. P. Canat, voit dans le dessin la représentation d'un bes-
tiaire antique. « Si j'ai parlé des bestiaires, dit-il, c'est que
« je suis porté à croire que notre mosaïque est la représen-
te talion à peu près complète d'une œuvre de ce genre et
« peut-être du physiologus... Rien ne s'oppose à ce que
« notre mosaïque ne soif la reproduction de l'histoire nalu-
« relie du temps, et nous devons d'autant plus en regretter
« la destruction. »
A Noiry comme à Sans, on a trouvé dans certains endroits,
des restes d'hypocauste, mais sous les salles pavées en mo-
saïque, on n'en a trouvé aucune trace, ce qui confirme l'ob-
servation de M. P. Canat, « qu'au moins dans nos maisons
« de plaisance des Gaules, les salles pavées en mosaïque