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28 ANTIQUITÉS D£ CHALON. pied de la statue d'une certaine divinité DECU BACONIS ou DIVI BAVONIS en grand honneur à Chalon. Voilà plus de raisons qu'il n'en faut pour autoriser M. Canal à placer le Dieu BACON dans l'olympe Chalonnais, et certes si les païens avaient mis à discuter les titres de leurs divinités autant de scrupule que ce savant,il est probable que bien peu de divinités païennes auraient pu résister à un pareil examen et que le paganisme ne nous aurait pas légué trente mille dieux ou déesses, encore ne les connaît-on pas tous. Chalon, nous l'avons dit, était souvent traversé par les troupes impériales ; il est à croire môme que celte ville était plus particulièrement affectée au cantonnement de la cavale- rie, l'abondance des fourrage du Chalonnais autorise celte sup- position ; les inscriptions militaires trouvées à Chalon, la confirment. En effet, pendant que sur 38 inscriptions mili- taires dont se compose la série de Lyon, sans compter celles qui ont rapport aux cohortes prétoriennes et urbaines, pas une ne mentionne un corps de cavalerie, à Chalon, sur cinq inscriptions militaires, Irois appartiennent à la cavalerie et deux seulement à l'infanterie. Voici le plus intéressant de ces monuments : c'est un cavalier, armé de toutes pièces, avec l'épèe droite et courte au côté, le bouclier ovale de moyenne grandeur attaché au bras gauche, le vêlement serré autour du corps, les pieds chaussés de simples sandales retenues par des lanières. Le harnachement du cheval est parfaitement repré- senté, rien n'y manque, ni la bride avec des plaques de métal sur le front, ni la selle, ni les larges plaques servant de raccordement aux lanières qui se croisent sur le dos et sur les flancs de l'animal. Qu'élait-ce que ce cavalier? une ins- cription fort bien conservée nous le dit.il se nommait Àlbanus, était Ubien de naissance et servait dans le corps des Aslures, ala Aslurum, Or voici l'intérêt qu'offre ce monument. Jusqu'à présent nous n'avions aucun renseignement sur l'équipement