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   Une véritable catastrophe est venue surprendre notre ville.
Deux arches du viaduc de la Saône se sont écroulées dans la ma-
tinée du 28 novembre. Nous laisserons aux ingénieurs le soin de
déterminer la cause de ce malheur. Ce pont, qui traverse la Saône
au débouché du tunnel de la Quarantaine, était à peu près achevé
et l'on pouvait parfaitement te juger. II avait été construit sur des
proportions grandioses, et son aspect avait quelque chose d'impo-
 sant. Les arches avient une courbe infiniment plus gracieuse que
celle adoptée pour notre pont du Change, et les pilastres qui
surmontaient les piles corrigaient la nudité d'une surface très-
désagréable à l'oeil. Nous recommandons aux amateurs la vue prise
en aval. Elle nous a paru très-pittoresque et d'un grand style.
Le premier plan se compose de la maison attribuée à tort ou à
raison à Palladio, célèbre architecte du XVIe siècle, et que la
tyrannie de l'alignement doit condamner à la démolition. Cette
condamnation a au moins évité à cette charmante fabrique, d'une
couleur inimitable, l'affront du badigeonnage. Le bâtiment de
la Quarantaine, situé en amont, et qui contribue si bien à l'effet
général, disparaîtra probablement pour permettre l'ouverture
d'un débouché dans l'axe du pont Napoléon.




   Nous recommandons à tous les candidats au baccalauréat -es-
lettres un petit ouvrage que vient de publier M. Maréchal, avec
l'autorisation du doyen de la Faculté. C'est un recueil complet
de toutes les versions et de tous les sujets de composition donnés