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ÉTABLISSEMENT DE LA COMMUNE A LYON. 445 étant parvenus à détruire les machines des assiégeants, ceux- ci renoncèrent enfin à emporter Saint-Jusl de vive force. Mais ils restèrent sous les armes et maîtres des positions qui te- naient la citadelle en respect. Dès celle époque les combats cessèrent, et les deux partis, lassés de leurs pertes, montrèrent moins d'animosité l'un con- tre l'autre. Un an après, les chanoines étaient rentrés dans leur maison de Saint-Jean, et les citoyens restaient tran- quilles entre les deuxfleuves; mais ils avaient organisé leur commune, et ils en avaient confié l'administration à douze conseillers au lieu de cinquante qu'ils avaient choisis lors des premières insurrections. L'archevêque et le Chapitre ne virent jamais de bon œil ce gouvernement municipal ; mais ils n'osèrent plus le heur- ter de front, el l'indépendance des citoyens fut établie de fait jusqu'à ce qu'enfin elle le fût de droit, sous le règne de Phi lippe-le-Long, par le traité passé entre les citoyens et l'ar- chevêque, Pierre de Savoie, avec le consentement du roi. Ce traité, daté du château de Pierre-Scise, le 21 juin 1320, reconnut les franchises et les privilèges des citoyens et cons- titua définitivement la commune de Lyon. F e u GïUNDPERRET,