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424 BIBLIOGRAPHIE. Ensuite nous verrons.., Peut-être Agirai-je en généreux maître. — — Je suis en ton pouvoir, dit l'homme, et franchement Tu peux me déchirer, sans trop grande injustice. Je doute fort qu'un homme en agît autrement. Mets-moi donc en lambeaux, si tel est ton caprice ; Mais, lion, sois-en sûr, ma fausse humilité N'outragera jamais pour toi la vérité. L'homme est faible, sans doute, orgueilleux , plein de vices, Je puis le confesser. En seras-tu plus grand ? Il est barbare avec délices ; Mais ton appétit dévorant Ne fait-il point aussi de sanglants sacrifices? Ne connais-tu jamais la haine et la fureur ? Tu vantes beaucoup ton courage, Et, sans nier tes droits à ce noble avantage, Le moindre serpent te fait peur. Tu l'emportes sur nous par la force brutale ; Tu sèmes partout la terreur ; Mais quelle intelligence à la nôtre est égale ? Je suis en ton pouvoir, ayant été surpris; Prévenu du danger, j'aurais su me défendre, Et ton audace alors aurait reçu son prix... Ce que l'homme a créé, te le faut-il apprendre? Nos arts et nos travaux remplissent l'univers, Et l'on en parle même au fond de tes déserts, De ces déserts ton seul refuge.;. J'ai dit. Maintenant, sois ton juge. — — Je devrais te punir... Non, ce serait affreux: Ta voix a su trouver la véritable amorce Qui séduit un cœur généreux: Bien noble est la fierté qui s'adresse à la force. LE GROSEILLES. ET LE NUAGE. Un groseiller fort altéré Vit enfin accourir la nue, Et l'arbuste, tout éploré, Salua sa bonne venue. — Aimable nue, arrose-moi,