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370 NOTICE HISTORIQUE Il fallait que l'aspect du pays fût bien changé pour qu'une ville qui n'existait pas encore du temps de César, et qui, d'ail- leurs, était située sur le territoire d'un peuple de second or- dre, fût devenue tout à coup le centre de toutes les affaires de l'Occident. C'est qu'en effet la civilisation avait entière- ment brisé l'ancien ordre de choses, et transformé la Gaule. L'organisation que je viens de décrire ne fut complète, il est vrai, qu'au déclin de la puissance romaine; mais l'assimila- tion était (elle alors que les Barbares ne distinguèrent pas les Gaulois des Romains à l'époque de l'invasion; on peut même dire que ce fut en Gaule qu'ils détruisirent le dernier simulacre de l'empire. Il est inutile de raconter les luttes qui eurent lieu alors entre les troupes impériales et les Burgundes : ce sont là des faits obscurs et très-compliqués, qui, sans être d'aucun intérêt pour nous, demanderaient de longs développements. Il suffira de dire que la cité des Lyonnais, aussi bien que toute la Pre- mière Lyonnaise et beaucoup d'autres provinces gauloises (1), resta au pouvoir des Burgundes, qui firent de Vienne ou plutôt de Lyon la capitale d'un royaume auquel ils imposèrent leur nom. Celte création, qui ne fut complète et définitive que vers la fin du Ve siècle, n'apporta aucune modification au système général des divisions territoriales du pays. Les Burgundes, peuple doux et peu novateur, se contentèrent de jouir des terres qu'ils s'étaient fait accorder, et laissèrent aux Gallo-Bomains leurs lois et leurs coutumes. Toutefois, il s'opéra de fait, sous leur domination, un changement dont Kespieilis, Latioquc libet jjost terga rclicto Louginquum profugis Ararin prtecingere castris '.' Scilicet, Arctois concessa gentibus Urbe, Confidet regnum Rhodano , capitique superstes Truiîcus cril ? (1) Vour connaître l'étendue exacte du royaume de Bourgogne au com-