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356 NOTICE HISTORIQUE le reste aux Ambarres, c'est-à -dire les aichiprêlrés de Co- ligny, de B&gè, de Treffort, d'Arabournay et de Morestel. Ce territoire renferme, en effet, plusieurs localités qui semblent avoir conservé quelque trace de l'ancien nom gaulois : telles sont, à peu de distance l'une de l'autre, Ambërieux, Am- bournay, Ambutrix. La première, qui pourrait bien avoir été la capitale des Ambarres, est probablement le lieu d'où est daté le litre LX1V de la fameuse loi Gombelle, publiée au VIe siècle par les rois de Bourgogne. Je viens de dire que Lyon n'existait pas à l'époque de César. En effet, celle ville ne fut fondée que quelques années après la conquête des Gaules. Comme colonie romaine, elle jouit tout d'abord de certains privilèges qui la rendaient indé- pendant, elle et sa banlieue, du territoire des Ségusiaves, sur lequel elle se'trouvait. Elle acquit bientôt une impor- tance telle, qu'on la choisit pour être la métropole de la Cel- tique, qui prit même son nom, Gaule lyonnaise, lors de la première division régulière des Gaules, sous Auguste. Plus tard, Agrippa lui donna une importance nouvelle. « Lyon , dit Slrabon (1) , est placé au milieu de la Gaule et comme le cœur de ce pays, lant à cause de sa situation au confluent de deux grandes rivières qu'à cause de sa proximité de toutes les parties de celle contrée(2). C'est pourquoi Agrippa en Bl le point de départ des grandes roules. La première de ces routes, traversant les Cévennes, conduit en Aquitaine et (1) f.ivre iv, ch. iv. (2) La cite lyonnaise louchait, en effet, à la Provence par les Allobroges, à la Belgique, par les Séquancs. à l'Aquitaine par les Arvernes, à la Celtique par les Ségusiaves. C'est à cette circonstance qu'elle dut l'honneur de voir ériger sur son terriloirc le fameux temple d'Auguste, à la construction duquel contribuèrent presque tous les peuples gaulois. (Voir le Mémoire que j'ai publié sur l'emplacement de ce temple dans la Revue archéologique, t. iv, 1847.)