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294          LA DIPLOMATIE FRANÇAISE EN ORIENT.

d'une manière définitive la sécurité du trafic en répandant
 l'usage du traité de la Forest. Il ne manquait jamais d'invo-
quer comme base et point de départ de toute réclamation ce
 traité que les ministres du Grand-Seigneur s'habituaient peu
à peu à consulter de leur côté et à exécuter comme le code
international des deux puissances.
    Le roi prenait au sérieux son litre de prolecteur unique des
 chrétiens en Orient. 11 tenait à saisir toutes les occasions de
 le faire valoir; c'est pourquoi profitant de la disposition des
esprits à jouir du calme momentanéoûl'on se trouvait, Rincon
fit parlirun de ses secrétaires pour Jérusalem afin de récla-
mer au nom du roi les reliques et autres objets de piété dé-
 robés au culte chrétien, et la liberté des frères du St-Sépul-
 cre et d'une foule d'infortunés réduits en esclavage. Cette
 mission eutunsuccès complet. On lui dut, en outre, le rachat
d'un certain nombre de Français enlevés par le corsaire
Corsetto sur le navire la Florye.
    Une mesure d'un autre genre , mais qui a aussi son im-
portance , puisqu'elle se rattache aux institutions littéraires,
fondées par François 1er , occupa Rincon de concert avec
l'ambassadeur français à Venise. Ce fut la recherche et
l'acquisition de livres grecs et orientaux. Pélissier, le savant
évoque de Montpellier, avait été nommé ambassadeur à Venise
en vue de cette protection adonner aux letires et aux érudits
que le roi attirait à sa cour ; un grand nombre de pièces de
son Recueil , adressées à la reine de Navarre , à l'évoque de
Tulles , au docteur Rabelais , enfin à Rincon , ont trait à des
recommandations de savants français et étrangers ou à des
recherches du genre de celle qui nous est signalée par la
lettre suivante : « Je suis très-assuré que aurey a plaisir de
faire chose agréable au roi, lequel est après pour fonder
ung collège à Paris, qui sera aussi excellent, mais qu'yl soil
parachevé et fourny de ce quy y est requiz, car il sera occa-