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270              PARCOURS DE LYON A CHALON

      Hélas ! pressé du temps et oppressé du compte ,
      Je meurs et ne saurais rendre compte du temps ,
      Puisque le temps perdu ne peut entrer en compte.

   C'est le Gas de celui qui a dit : Dubius vixi, încertus mo-
rior, ens entium miserere nobis.
   Visitons aussi cette curieuse rue à portiques du moyen-âge,
rappelant celles de Bologne, telle qu'on en trouve à Louhans
(Saône-el-Loire), à Strasbourg, etc., une foule de maisons
historiques très-remarquables, disséminées dans la ville ou
entourant la basilique abbatiale , la petite basilique de Saint-
Valérien, la maison Marjory, flanquée d'une tourelle et do-
minant un clos charmant, celle du Mécène de Tournus,
(M. Michel Passaut), à arcades superposées, ces deux der-
nières plus ou moins modernes, et surtout l'ancien abbatial
de Saint-Philibert, décoré de fresques et sur la façade
duquel on lit aujourd'hui en grosses lettres, Olivier Fort,
manufacture de couvertures. Une promenade sur le quai
fournira au visiteur l'occasion de remarquer le pont de
Tournus à piles de pierre, qui se surélèvent pour suspendre
par cinq subdivisions distinctes et indépendantes, les petits
tabliers dont se forme la surface plane du pont. Ses regards
plongeront au levant sur la Crô ou Crau (même origine que
la Crau près d'Arles), traversée par la route de Louhans, pays
exclusivement adonné à l'extraction de la pierre, et que la
Saône a séparé de son tronc naturel, en coupant la montagne
de Tournus.
   La ville de Tournus est desservie par les roules impériales
n° 6 et n° 75, les routes départementales n° 2 (de Tournus
à Lons-le-Saulnier), n° 8 (de Tournus à Bourbon-Lancy) et
le chemin de grande communication n° 14 (de Tournus à
Sainl-Bonnel-de-Joux).
   Le voyageur pourra très-bien y loger au Sauvage, au
centre de la cilô.