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268              PAHCOUUS DE LYON A CHALON

de céréales. Il était traversé par la belle voie militaire
qu'Agrippa fit tracer de Lyon à Boulogne. Ce fut près de
ses murs qu'eut lie» vraisemblablement la première rencontre
entre Septime Sévère et Albin , simple escarmouche que de-
vait suivre une bataille si décisive.
   Morte à la gloire antique , la ville de Tournus revécut par
son église abbatiale plus tard sécularisée. La basilique de
Saint-Philibert est le temple le plus ancien, le plus grave ,
le plus important de la Bourgogne. Son apside avec deambu-
latorium flanqué d'apsides mineures, ses deux clochers d'un
type si ferme, dont la pierre forme une sorte de marqueterie,
résumaient la basilique de Cluny, hélas! réduite à une im-
posante ruine. L'architeclonique rom a no-byzantine n'a pas,
dans nos contrées, de manifestation plus austère et plus com-
plète.
   Tournus, peuple de 5,270 habitants, bâti sur la rive occi-
dentale de la Saône, est siège d'une justice de paix et dé-
pend de l'arrondissement de Mâcon. Cette ville possède un
collège communal, un tribunal de commerce, un comice
agricole, une bibliothèque publique, deux hospices, de déli-
cieuses promenades, deux fontaines monumentales, dont
l'une ornée d'une colonne antique, une fabrique de sucre de
betteraves. — Elle porte de gueules, au château sommé de
trois tours d'argent, maçonnées de sable, au chef d'azur
chargé (le trois fleurs-de-lis d'or. Un décret de l'empereur
Napoléon 1er, du 22 mai 1815, a conféré à celle ville le droit
de placer dans ?on blason la croix de la Légion-d'Honneur,
en récompense du courage qu'elle déploya pendant la campa-
gne de 1814. C'est le môme décret qui, pour la même cause,
décora les villes de Chalon-sur-Saône et de Saint-Jean-de-
Losne. Ce décret fut mis à l'ordre du jour de l'armée. La
garde nationale de Tournus se distingua par son patriotisme
et son dévoûmenl dans la triste période de 18 i k ; elle se porta