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VAR LE CHEMIN DE FER. 183 C'est encore la réduction d'une grande capitale par ses monuments et ses souvenirs. Elle représente la métropole d'un étatindépendant réuni il y a environ cent ans à la France. Le panorama de cette cité est délicieux. Derrière vous, le Mont-d'Or lyonnais; à votre gauche, les vignobles de Lachas- sagne et de Morancé tapissant les collines ; à votre droite, la ville étagée, couronnée des pittoresques débris du château des sires de Villars, qui planent sur les étangs, les steppes , les bouleaux de la Dombes, tout ce plaleau de la Bresse inondée, inscrit sous la forme du delta grec, entre le Rhône et la Saône. 11 existe, à Trévoux, annexée à l'hospice, une charmaçle maison concédée avec un traitement fixe de 500 francs, au médecin de cet établissement fondé par Mademoiselle,fillede Gaston d'Orléans, laquelle écrivit tout ou partie d'un roman à Trévoux. On voit successivement, de la gare, l'hôtel de Messimy, reconnaissable à son enseigne fruste (Établissement d'éducation), placée à l'époque où M. Thoinel y dirigeait un pensionnat; la belle maison Valenlin-Smifh; l'église consacrée à Sainl-Symphorien, martyr d'Autun, l'horloge publique, l'hô- pital, et, au-dessus de tout cela, les solennels débris du châ- teau. L'Hôtel-de-Ville, le «iége de l'ancien parlement, la maison où s'imprimait autrefois le célèbre Journal de Trévoux seront visités avec plaisir par le voyageur intelligent. Trévoux, chef-lieu d'arrondissement de l'Ain, possède une Justice de paix, un comice agricole et une population de 3,971 habitants. — Le pont suspendu qui unit à ses pieds la rive bressane à la rive beaujolaise, est d'une forme gracieuse. La première pierre en fut posée avec éclat par le maréchal comte de Castellane, le 21 juillet 1850. — Les armes de cette ville sont d'argent, à la tour couverte et perronnée de deux degrés de gueules, ajourée et maçonnée de sable, au chef de France brisé de trois bâtons péris.de gueules, aveela devise: 1T FIAT PAX 1N VIRTVTK TVA ET ABVNDANTIA IN TVRR1BVS TV1S.