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PAR LE CHEMIN DE FER. 177 nistre des travaux publics, et du tracé de ces deux courbes, tous les trains de voyageurs omnibus et directs venant de Lyon doivent entrer à reculons dans la gare chalonnaise et en re- partir vers Paris machine en têle, et tous ceux s'éloignant de la capitale doivent y pénétrer et en sortir en sens inverse. Les trains express seuls ne franchissent point l'enceinte de la gare acluelle de Chalon. La mise en jonction immédiate de Lyon (Vaise) avec la section depuis longtemps exploitée du railway, ne doit point faire oublier à nos populations lyonnaise el riveraine, notre vieille Saône, mère nourricière de noire région. La Saône a des rives embaumées el fleuries, elle s'identifie mieux que le chemin de fer avec nos merveilleux paysages, elle les fait mieux comprendre par ses courbes charmantes, elle est en rapport plus, intime avec eux. La navigation à vapeur offre toutes les commodités el tous les agréments. Lyon doit se fé- liciter d'avoir à sa disposition, pour monter vers le nord, trois grandes artères, le chemin de ferconlinu, la Saône, la route impériale n° 6 ; mais, par un sentiment bien entendu de bien-être, d'économie, de commodité, de jouissance oculaire, de gratitude envers une industrie qui a rendu de si grands services à la civilisation, à l'agriculture, au commerce, nos populations lyonnaise et riveraine , ne peuvent pas, ne doi- vent pas abandonner les bateaux. Que le chemin de fer con- sente de bonne grâce à partager son règne avec eux dans le trajet de Lyon à Chalon, mais ne les absorbe pas ! Nos moyens de locomotion sur la voiefluvialeseront toujours encouragés et soutenus concurremment avec ceux que nous offre le railway, et ce double mouvement tournera à l'avantage de la ville de Lyon. Mais occupons-nous des paysages qui s'épanouissent et des stations qui s'ouvrent sur la ligne. Elle traverse les plus ma- gnifiques régions lugduno-burgundes, les sites les plus déli- 12