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              LA DIPLOMATIE FRANÇAISE EN ORIENT.                   155

 aucun corsaire ou aultre homme des pays de l'un des susdits
 seigneurs attentait de faire prinse ou violence sur la robe ou
 les personnes de l'obeyssance de l'aultre seigneur, puysse et
 soit tenu le seigneur du lieu où à l'instant sera trouvé le mal-
 faicteur, le punir comme infraclenr de paix, à l'exemple des
 aultres, et néanltmoins restituer à l'offensé ce que, en la puis-
 sance du malfaicleur se trouvera luy avoir été prins et ousté,
 et si ledict malfaicleur eschappait tellement qu'il ne fusl prins
 el puny , à l'heure soit, et s'entende avec tous ses complices,
banny de son pays , el toute leur robe confisquée à son sei-
gneur souverain, lequel néanltmoins faira punir le malfaiteur
et ses compaignons, si jamays se trouvent en son pouvoir, et
de ladite confiscation sera réparé le dommaige de l'offensé,
son recours estant pour cesl effesl au protecteur de la présente
paix, qui seront lesdits Gharlesquier soltan , de la part du
G. S., et le grand-maître de France pour la part du roy (1).
    « Item. Que quand l'armée de nier de l'un desdits G. S.
et roy rencontreront aulcun navire des subjecls de l'aultre sei-
gneur, seront tenuz de baisser les voisles et lever les banières
de leurs seigneurs, afin que, estant par là cognuz, ne soient
prins, retenuz ne aucunement molestez de ladite armée, ne
d'aulcuns particuliers d'icelle, ains si lort ou dommaige leur
fust faict, que le seigneur de l'armée soie! tenu soubdainement
de le réparer, et si les navires particuliers des subjecls desdils
seigneurs se rencontreront l'un l'aultre, chascun doibve hausser
la banière de son seigneur et se salluer d'un coup d'artillerye,
et respondre au vray s'ils sont demandez qui ilz sont , sans
loutesfois que despuys lesparolles et recognoissance l'un entre
par force, ne visite le navire de l'aultre, ny luy donne aulcun
empeschemenl soubz quelque couleur que ce soicl.
  « Item. Que , arrivant ez portz et bord de mer du G. S. ,

  (1) Le grand maître de France était alors Anne de Montmorency.