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                        DE L'HISTOIRE DE LYON.                           101

sera offerte , au nom de la ville , aux grands établissements
scientifiques de l'Europe. Donner ainsi , c'est s'enrichir.
Lyon gagnera beaucoup en faisant connaître ce qu'il a été,
ce qu'il vaut et ce qu'il peut. En se communiquant leurs
annales et leurs titres les cités et les peuples apprennent à
se mieux apprécier et profitent de leur expérience. Nos bi-
bliothèques publiques ont reçu assez fréquemment de riches
présents des gouvernements étrangers ; la ville de Lyon s'est
montrée reconnaissante , et elle a accepté avec empressement


l'intérêt des Gaulois chevelus, indiquée par nos vieux historiens et 1res-po-
sitivement, formulée par M. Zell, appartient à tout le monde .
   M. de Boissieu l'a présentée avec plus de développement et, de netteté
qu'on ne l'avait fait ayant lui :
   J'ai été amené, par mes propres recherches , à l'adopter, du moment où
j'ai démontré que la ville de Lugdunum avait été colonie romaine dès son
origine et n'avait jamais été autre chose (contrairement à l'opinion de M.
de Boissieu). Ces quelques lignes résument toute la discussion ; on voit s'il
y avait lieu à afficher tant de prétentions pour si peu. Un fait fera juger de
l'exactitude de M. de Boissieu. A l'entendre, depuis le Livret d'Artaud , au-
cun autre ouvrage que le sien n'existe sur nos inscriptions antiques : il ou-
blie, très-volontairement, mon Recueil général de ces mêmes inscriptions,
annoncé au mois de mars 1845, et public, entièrement terminé, au mois de
mai 1847 ; il oublie le Musée lapidaire d'Artaud que j'ai mis moi-même en-
tre ses mains et sur lequel j'aurai une anecdote curieuse à raconter.
   M. de Boissieu ne pouvait finir plus mal son ouvrage ; les pages par les-
quelles il le termine sont fâcheuses : si j'étais son ennemi je m'en applau-
dirais ; dans l'intérêt de la dignité des lettres, je les déplore. Elles ne
sauraient, nuire qu'à leur auteur, on y reconnaît trop
                                        Caecus umur qui
                  et tollenty vacuwn plus nimio gloria vertivem..
   C'est tout ce que j'ai à dire pour le moment. Obligé de repousser des
agressions injustes, j'ai adressé déjà plus d'une vérité dure à M. de Bois-
sieu, je lui répondrai à mon heure, et, sans me préoccuper davantage d'atta-
ques dont je ne suis nullement blessé , je retourne à mes études sur nos
vieux documents lyonnais.