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88                              CHRONIQUE LOCALE.
massif, prend à distance des proportions plus légères, et produit un assez
bon effet.
   Nous ne pousserons pas plus loin les observations. Nous rendons hommage
encore une fois à l'initiative dont les fabriques de Saint-Nizier et de Saint-
Polycarpe ont donné l'exemple. L'industrie lyonnaise nous a montré ce
qu'elle peut faire ; qu'elle mette seulement ses ressources au service de l'art
bien entendu, et elle verra...
   Il faut avouer cependant que les maisons de fabrique ne peuvent pas
toujours assurer la responsabilité d'une œuvre. Leur organisation les met à
la merci de volontés souvent inintelligentes et d'autant plus exclusives ; il
est alors bien difficile de ne pas succomber, mais, au moins, que dans cette
alternative, une commission ou l'individu qui fait exécuter ait assez de cou-
rage pour dire : Je l'ai voulu.
   Espérons qu'à l'avenir, les imaginations seront assez calmes pour ne pas
voir une attaque contre la religion dans une critique d'art religieux, et qu'on
reconnaîtra de meilleure grâce l'infériorité de crayons de quelques artistes,
ce qui n'empêchera pas de rendre justice à leur bonne volonté.
                                                                    L'abbé J . Roux.



   Un examen de doctorat es lettres a eu lieu le 19 et le 20 juillet dans la
salle des cours de Saint-Pierre. Un auditoire d'élite assistait à'ces graves et
savantes épieuves. Le candidat était M. Maréchal, chef d'institution, qui
se présentait avec deux thèses, l'une en français sur Ménandre, l'autre en
latin sur les questions de la Somme de saint Thomas, relative aux lois. La
thèse française, de plus de deux cents pages, est presqu'un ouvrage. L'au-
teur a très-bien marqué toutes les différentes phases de la comédie à
Athènes, et il a tiré des fragments de Ménandre-une foule de détails d'un
grand intérêt sur les mœurs d'Athènes, et de conjectures ingénieuses sur
les pièces et le théâtre de Ménandre.             »
   En analysant les lois de saint Thomas, M. Maréchal a mis en lumière une
des parties les plus intéressantes de la Somme. Il lui a été reproché de
ne pas suffisamment connaître Platon et Aristotc, et d'avoir attribué sur
plusieurs points à saint Thomas une originalité qui ne lui appartient pas.
A la suite d'une discussion vive et approfondie, M. Maréchal a été déclaré
admis au grade de docteur ès-lettres (1).

  ( l ) ces deux thèses sont en vente chez Brun, rue Mercière, 5.

                                            AIMÉ VINGTRINIER, directeur-gérant.