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04 SOCIÉTÉ PROTECTRICE DES ANIMAUX. de délits, combien nous avons fait infliger de punitions. Aucune, et cependant les délits ne font pas faute ; vous pouvez en signa- ler chaque jour. Nous viendrons plus tard à ces punitions ; em- ployons d'abord les conseils et les avertissements. Nous pénétrons ainsi par la meilleure voie dans notre sphère d'activité. Nous appellerons à nous les sympathies des hommes qui appartiennent aux professions dont nous voulons corriger les méthodes vicieuses. La punition manque souvent le but. Le cocher colère et brutal, une fois rentré à l'écurie, se vengera peut-être sur son cheval de la punition qu'il a encourue. La punition irrite certains caractè- res que la douceur corrige. L'homme auquel on a infligé une pu- nition ne s'en vante pas. Au contraire, celui qui a obtenu une récompense le dira avec plaisir ; il montrera sa médaille à ses camarades. Non seulement, il sera encouragé à bien faire, mais il engagera les autres à l'imiter ; ce sera un apôtre qui prêchera pour notre œuvre. Nous aurons en lui un auxiliaire puissant; car auprès des hommes de la même profession, ses conseils au- ront une grande valeur ; ses paroles seront mieux écoutées, mieux comprises que les nôtres. Persévérons donc dans cette voie qui nous a été ouverte par les Sociétés de Paris et de Munich. Hà tons-nous de remettre à nos lauréats les médailles atten- dues avec impatience. Leurs antécédents nous sont un sûr garant que, plus tard, nous aurons encore à proclamer leurs noms dans cette enceinte. Les lauréats sont .- MM. DENUZIÈRES , bouvier à l'abattoir de Perrache ; COPONNAT , garçon boucher dans le même établissement, — Tous les deux se font remarquer par leurs soins assi- dus, par leur douceur à l'égard des animaux qui sont des- tinés à être abattus. JEANPETIT , palefrenier à Saint-Eloi, chez M. Fouruier. — Un grand nombre de chevaux sont confiés à ses soins, Il est d'une habileté rare pour dresser les chevaux mé- chants sans employer les corrections violentes.