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DE LA VILLE DE LYON. 23 nageaient nouveau de tous les quartiers de la région rhodanienne de Lyon. Une foule d'éfranglements, de sinuosités, de masses informes privées de soleil et d'air disparaîtront, et ce sera un grand bien. L'administration préfectorale ne laissera pas com- mettre , pour cette magnifique artère, la faute consommée dans la rue Centrale ; on lui donnera une largeur digne de la ville de Lyon, et en rapport avec la route impériale qui en empruntera le parcours. L'hôtel de la Préfecture et sou beau jardin sont condamnés à une destruction prochaine. N'est-ce pas une circonstance bien favorable pour réparer un grand malheur, la ruine de l'église des Jacobins ? Une paroisse nouvelle dans cette région fait le plus grand besoin. Espérons qu'elle sera bâtie sur l'emplacement du jardin de la Préfecture. La place des Cordeliers sera complètement rénovée, et de ses flancs jaillira le palais de l'Industrie destiné aux expositions lyon- naises industrielles, au tribunal de Commerce, à toutes les. in- stitutions consulaires, à la Bourse. Si le XVe Bulletin monumental de la ville de Lyon a eu peu de faits à constater, les XVIe et XVIIe, on peut le prévoir, seront surabondamment défrayés. Notre tâche deviendra plus sérieuse. — D'honorables liens nous prescriront plus impérieusement en- core la loi de nous montrer inflexible envers l'ignorance présomp- tueuse, indulgent pour l'inexpérience modeste qui tâtonne au début, et porte une main timide sur les monuments ecclésiasti- ques ou civils, sympathique pour les grands travaux nés sous la double inspiration de la conscience et du génie, équitable pour tous. Nous n'avons de parti pris ni contre les personnes ni contre les choses. De même que l'étincelle se cache dans le silex le plus grossier, souvent l'instinct du beau moral et idéal dort au fond d'une âme en apparence vulgaire ; il faut qu'il jaillisse à la voix indépendante et ferme qui s'est donnée la mission d'exalter les éléments de l'art lyonnais. A part Fourvière, l'art, dans ces deux dernières années, n'a pas commis de fautes graves, soit dans les monuments publics, «oit dans les édifices privés. — Qu'on le sache bien, sous le cou-