page suivante »
14 BULLETIN MONUMENTAL çade à angles coupés n'est pas supportable si elle doit rester permanente. J'espère aussi que ce mauvais clocher en flèche, qui ne m'a pas paru (si mes yeux ne m'ont pas trompé), parfaitement d'aplomb, n'est qu'une œuvre provisoire. Quant à la phase du type ogival représentée par M. Bourdet, elle ne se manifeste point ici d'une manière précise. V. — ÉGLISE DE SAINT-BONAVENTURE. L'orgue de ce temple, l'un des plus vastes de Lyon, est entin à sa véritable place. On l'a ajusté avec un art infini au fond de l'abside, sans nuire aux grandes baies munies de verrières peintes. La restauration de Saint-Bonaventure se continue avec beaucoup d'intelligence et d'activité. On s'occupe en ce moment même à compléter les verrières des baies qui éclairent la nef majeure. J'ai parlé dans les précédents bulletins de la magnifique chapelle, bijou de cette belle église. Le zèle de M. l'abbé Pater, curé de Saint-Bonaventure, ne se ralentit pas. Je n'aurai plus de querelles avec ce vénérable pasteur à propos d'orgue et de messes en musique. Ma croisade contre la musique prétendue religieuse ne se renouvellera pas. Je n'ai jamais voulu déclarer la guerre aux intentions les plus désintéressées, les plus généreuses, les plus pures ; je ne veux pas même en blesser les plus légères sus- ceptibilités. VI. — HOTEL-DE-VILLE. — PALAIS-DES-ARTS. Ces deux majestueux édifices sont maintenant l'objet d'une restauration sérieuse. Le premier où va s'établir bientôt le ma- gistrat chargé de l'administration du département du Rhône, sera consolidé et regratté dans toutes ses parties. Le regrattage était nécessaire pour raccorder les portions fraîchement refaites à neuf aux portions anciennes. La restauration du palais Saint-Pierre, dont la cour a été ornée de platanes et de squares, se borne à des opérations de badi- geonnage, de recrépissage et de peinture, qui régénèrent l'édifice.