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24 MÉMOIRE SOK L1 ATLANTIDE. font peut-ûtre que recouvrir ces effrayantes gerbes de flammes que jadis vomissait cet abîme. » ïl est vrai que le savant Olivier et le général Andreossy ne veulent pas reconnaître de rupture violente dans le Bosphore, et cherchent à prouver que ce détroit a dû exister de tout temps. Biais voyons ici un passage d'Àndreossy lui-môme, qui.vient à l'appui de notre sentiment et qui paraît renver- ser tous les raisonnements contraires du savant général. « Au-delà de l'ancien port des Ephésiens, Buïuk-Liman, les deux bords du canal, jusqu'à son embouchure , offrent l'aspect de terrains volcaniques bouleversés , résultat de grandes convulsions du globe : on les regarde comme anté- rieurs à aucune époque dont l'histoire ait gardé le souve- nir. « Et plus haut : » Le Bosphore se présente en face de Buïuk-Dôré ; mais à ce point il se détourne presque à an- gles droits , pour former le canal de la mer Noire. C'est cette dernière direction qui nous reste à parcourir. Elle était réputée sacrée par les anciens. Le mont Hœmus s'y termine par des escarpements considérables ; la chaîne de la Bythinie, par des coteaux d'une grande hauteur. Le resserre- ment du canal dans cette partie rendait maître de l'entrée du Bosphore (1). Remarquons ici cet escarpement du mont Hœ- mus du côté du Bosphore. Le géographe et le géologue n'y reconnaîtront-ils pas un déchirement violent procuré par le feu ou par les eaux ? Voyons, d'un autre côté, ce que dit Olivier, dans son Vogage dans l'Empire Ottoman? » Dès que nous eûmes passé Buïnk-Déré, nous fumes frappés de voir, sur l'une et l'autre rive, des indices d'un volcan que nous suivîmes dans une étendue de plusieurs lieues. Nous reconnûmes partout des roches plus ou moins (0 Voyage à V embouchure de la mer Noire, liv. JI, eh. i , p . i ^ c t i i S ,