Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
           M. MERMET AINE
                           (DE VIENNE).




    La mort de M. Thomas Mermel, arrivée le 31 mars, a dû
 être un deuil public pour la cité de Vienne-en-Dauphine. Nul
n'aima sa ville natale avec plus de chaleur et d'effusion que
 lui, ne la servit avec plus de dévoûment, ne concentra plus
pleinement en elle et sur elle tous ses moyens d'action, toute
 l'activité de ses travaux, toutes les forces de son cœur et de
son esprit. On peut dire de M. Mermet qu'après les joies se-
reines et intimes de la famille, les calmes affections du foyer,
il n'en connut pas d'autres que celles qui avaient pour objet
les intérêts, la gloire, l'illustration, la prospérité et le bien-
être de sa chère patrie. Son amour pour la ville de Vienne était
plus encore quedelapiété filiale, c'était un culte de tousles jours
et de tous les moments : il en avait fait sa chose, ra sua; il
était solidaire de toutes ses douleurs, rie toutes ses espérances,
de toutes ses félicités; il s'identifiait corps et ame avec elle; même
dans les secrètes émotions de la vie domestique, il se préoccu-
pait sans cesse des affaires de tous, des progrès, des besoins mo-
raux et matériels du municipe et de la commune, il leur rap-
portait toute sa sollicitude et, ses desseins; et l'un des plus beaux
jours de sa laborieuse carrière fut sans doule celui où, par la
publication de son premier volume sur V Histoire Viennoise, i!
 put associer solennellement son nom à celui de la vieille reine
 de l'Allobrogie. Vienne, était pour M. Mermel, le centre du